"Eu sou bela, ó mortais! como um sonho de pedra"
Baudelaire
quarta-feira, 14 de março de 2012
terça-feira, 28 de fevereiro de 2012
Senhora del Mundo
Vilancico tradicional português de autor anónimo, do século XVI, interpretado pelo grupo Sete Lágrimas.
Gloriae Mundi
Música,
Sete Lágrimas
terça-feira, 7 de fevereiro de 2012
Relógio! Deus sinistro, hediondo, impassível
Relógio! Deus sinistro, hediondo, impassível,
Que nos aponta o dedo e nos diz: "Lembra-te!
Em breve, as setas da Dor te cravejarão
O coração cheio de pavor, como num alvo.
O diáfano Prazer fugirá p’ra longe
Como uma sílfide p’ro fundo do bastidor;
Cada instante devora um pedaço da alegria
Destinada ao inteiro trajecto dum homem.
Três mil seiscentas vezes por hora, o Segundo
Murmura: Lembra-te! Rápido, sua voz
De insecto, Agora diz: Sou Antes, e chupei
A tua vida com a minha tromba abjecta!
Remember! Recorda, perdulário! Esto memor!
(Minha garganta de metal é poliglota.)
Os minutos, ó amável mortal, são gangas
Não descartáveis sem lhes extrair o ouro!
Lembra-te! Que o tempo é um jogador ávido
Que ganha, amiúde!, sem batota, é a lei.
O dia mingua; a noite aumenta; lembra-te!
A boca tem sempre sede; a clepsidra vaza…
Breve soará a hora em que o Divino Acaso,
A augusta Virtude, tua esposa ainda virgem,
Onde até o Remorso (oh,! derradeiro refúgio!)
Tudo te dirá: Morre, velho frouxo! é tarde!”
Charles Baudelaire,"As Flores do Mal"
(tradução de jesimões)
Que nos aponta o dedo e nos diz: "Lembra-te!
Em breve, as setas da Dor te cravejarão
O coração cheio de pavor, como num alvo.
O diáfano Prazer fugirá p’ra longe
Como uma sílfide p’ro fundo do bastidor;
Cada instante devora um pedaço da alegria
Destinada ao inteiro trajecto dum homem.
Três mil seiscentas vezes por hora, o Segundo
Murmura: Lembra-te! Rápido, sua voz
De insecto, Agora diz: Sou Antes, e chupei
A tua vida com a minha tromba abjecta!
Remember! Recorda, perdulário! Esto memor!
(Minha garganta de metal é poliglota.)
Os minutos, ó amável mortal, são gangas
Não descartáveis sem lhes extrair o ouro!
Lembra-te! Que o tempo é um jogador ávido
Que ganha, amiúde!, sem batota, é a lei.
O dia mingua; a noite aumenta; lembra-te!
A boca tem sempre sede; a clepsidra vaza…
Breve soará a hora em que o Divino Acaso,
A augusta Virtude, tua esposa ainda virgem,
Onde até o Remorso (oh,! derradeiro refúgio!)
Tudo te dirá: Morre, velho frouxo! é tarde!”
Charles Baudelaire,"As Flores do Mal"
(tradução de jesimões)
August Bromse, da série "A rapariga e a morte", 1902
Gloriae Mundi
Alegorias da Morte,
Alegorias da Vida,
Baudelaire,
Poesia
segunda-feira, 9 de janeiro de 2012
domingo, 8 de janeiro de 2012
Le refus
Au fond de la chambre élégante
Que parfuma son frôlement,
Seule, immobile, elle dégante
Ses longues mains, indolemment.
Les globes chauds et mats des lampes
Qui luisent dans l'obscurité,
Sur son front lisse et sur ses tempes
Versent une douce clarté.
Le torrent de sa chevelure,
Où l'eau des diamants reluit,
Roule sur sa pâle encolure
Et va se perdre dans la nuit.
Et ses épaules sortent nues
Du noir corsage de velours,
Comme la lune sort des nues
Par les soirs orageux et lourds.
Elle croise devant la glace,
Avec un tranquille plaisir,
Ses bras blancs que l'or fin enlace
Et qui ne voudraient plus s'ouvrir,
Car il lui suffit d'être belle :
Ses yeux, comme ceux d'un portrait,
Ont une fixité cruelle,
Pleine de calme et de secret ;
Son miroir semble une peinture
Que quelque vieux maître amoureux
Offrit à la race future,
Claire sur un fond ténébreux,
Tant la beauté qui s'y reflète
A d'orgueil et d'apaisement,
Tant la somptueuse toilette
Endort ses plis docilement,
Et tant cette forme savante
Paraît d'elle-même aspirer
A l'immobilité vivante
Des choses qui doivent durer.
Pendant que cette créature,
Rebelle aux destins familiers,
Divinise ainsi la Nature
De sa chair et de ses colliers,
Le miroir lui montre, dans l'ombre,
Son amant doucement venu,
Au bord de la portière sombre,
Offrir son visage connu.
Elle se retourne sereine,
Dans l'amas oblique des plis,
Qu'en soulevant la lourde traîne
Son talon disperse, assouplis,
Darde, sans pitié, sans colère,
La clarté de ses grands yeux las,
Et, d'une voix égale et claire,
Dit : " Non ! je ne vous aime pas."
Anatole France
Que parfuma son frôlement,
Seule, immobile, elle dégante
Ses longues mains, indolemment.
Les globes chauds et mats des lampes
Qui luisent dans l'obscurité,
Sur son front lisse et sur ses tempes
Versent une douce clarté.
Le torrent de sa chevelure,
Où l'eau des diamants reluit,
Roule sur sa pâle encolure
Et va se perdre dans la nuit.
Et ses épaules sortent nues
Du noir corsage de velours,
Comme la lune sort des nues
Par les soirs orageux et lourds.
Elle croise devant la glace,
Avec un tranquille plaisir,
Ses bras blancs que l'or fin enlace
Et qui ne voudraient plus s'ouvrir,
Car il lui suffit d'être belle :
Ses yeux, comme ceux d'un portrait,
Ont une fixité cruelle,
Pleine de calme et de secret ;
Son miroir semble une peinture
Que quelque vieux maître amoureux
Offrit à la race future,
Claire sur un fond ténébreux,
Tant la beauté qui s'y reflète
A d'orgueil et d'apaisement,
Tant la somptueuse toilette
Endort ses plis docilement,
Et tant cette forme savante
Paraît d'elle-même aspirer
A l'immobilité vivante
Des choses qui doivent durer.
Pendant que cette créature,
Rebelle aux destins familiers,
Divinise ainsi la Nature
De sa chair et de ses colliers,
Le miroir lui montre, dans l'ombre,
Son amant doucement venu,
Au bord de la portière sombre,
Offrir son visage connu.
Elle se retourne sereine,
Dans l'amas oblique des plis,
Qu'en soulevant la lourde traîne
Son talon disperse, assouplis,
Darde, sans pitié, sans colère,
La clarté de ses grands yeux las,
Et, d'une voix égale et claire,
Dit : " Non ! je ne vous aime pas."
Anatole France
Mecuro B. Cotto
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